La chose économique prime en ce dernier mois de l’année, à commencer par la loi des finances 2022 qui doit donner le ton à la relance de la machine économique et la poursuite des réformes économiques et sociales. Le nouveau gouvernement est à pied d’œuvre depuis le 11 octobre dernier pour activer les réformes structurelles, assainir les finances publiques et promouvoir les recettes à cause du ralentissement de l’économie à l’international et du gel partiel des activités génératrices de revenus. La relance de l’économie dans l’immédiat nécessite évidemment un accompagnement massif de l’Etat. Et le gouvernement s’y est visiblement attelé depuis deux mois. En s’adressant aux chefs d’entreprise lors de la 35e édition des Journées de l’entreprise, tenue la semaine dernière, la cheffe du gouvernement Najla Bouden a rappelé que « l’action gouvernementale a l’ambition sincère et œuvre pour la durabilité des résultats attendus du train de réformes systémiques que l’exécutif a d’ores et déjà enclenché ». Et de poursuivre, « le corollaire de la durabilité, c’est l’appropriation de l’ensemble du processus par toutes les parties concernées, c’est pour cela que notre démarche depuis le 11 octobre a été celle de la participation et de la consultation ».
De toute évidence, les opérateurs économiques et les partenaires sociaux devront se mobiliser ensemble pour sauver le pays face à la conjoncture difficile et particulière nationale et internationale. Une situation qui met toutes les parties prenantes, de manière claire, devant les défis externes et internes auxquels notre pays est confronté. Cela exige de traiter les attentes et les aspirations placées dans ce gouvernement de manière sérieuse, tout en étant conscient du caractère décisif de l’étape actuelle et à venir. Il s’agit, également, de sortir de la crise imposée par les répercussions de la pandémie du covid-19, avec ce qu’elle implique en termes de réformes nécessaires des secteurs importants et vitaux, et de dépasser les problématiques et les dysfonctionnements devenus inadmissibles aujourd’hui en Tunisie. Les réunions cadencées du gouvernement, dont la plupart sont entièrement dédiées à la sortie de la crise économique et financière, combinées au plan d’action qui sera mis en œuvre par le ministère de l’Economie pour la dynamisation de l’investissement et la relance de l’économie, ont un seul et même objectif : redémarrer la machine rapidement. Cela dit, sur le court et le moyen terme, la transformation réelle et nécessaire de l’économie nationale supposera une réflexion en profondeur sur une problématique centrale, à savoir le financement. En effet, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a déclaré que son équipe gouvernementale a entamé l’élaboration d’un projet d’accord avec le FMI portant sur un nouveau programme « à même d’envoyer des signaux positifs aux investisseurs étrangers et pays amis et d’aider la Tunisie à améliorer sa note souveraine ».
Rappelons, in fine, que la perte de temps ne serait pas permise en cette période où les effets socioéconomiques de cette crise multiforme incitent à retrouver les voies de la croissance et dépasser les séquelles d’un arrêt brutal des chantiers macroéconomiques. C’est ce que la cheffe du gouvernement a indiqué, insistant sur le fait que « le temps est malheureusement notre pire ennemi », appelant tous les intervenants à « agir avec agilité et efficacité sans compromettre l’avenir de nos enfants et faire preuve d’audace et de courage et surtout de ténacité ».